COMMUNIQUE DE PRESSE
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 4 JUILLET 2019
4000 heures d’EPS perdues !
Plus jamais ça pour nos élèves !
Stop au mépris de l’EPS dans l’académie !
Le SNEP FSU (Syndicat national de l’éducation physique) anticipe sur la rentrée 2019 et dresse un tableau édifiant de la situation du service public d’éducation dans l’académie de Bordeaux. Pour l’année scolaire 2018 2019, le bilan des heures d’enseignement de l’EPS que les élèves n’ont pas reçues s’élève à 3934 heures !*
Cela revient à ne pas dispenser de cours d’EPS à plus de 2 collèges de 16 classes, soit 1000 élèves sans EPS pendant 1 an !
C’est insupportable !
Nous dénonçons cette dégradation et revendiquons une tout autre politique éducative.
La loi de transformation de la Fonction publique qui privilégie le recours aux contractuels est un leurre. Notre bilan montre que cela ne fonctionne pas. Seule l’affectation de fonctionnaires titulaires garantit l’égalité territoriale et permet de mettre un enseignant devant chaque élève.
3934h alors que nous avions alerté en septembre 2018 sur une rentrée catastrophique où il manquait 30 professeurs d’EPS devant élèves dans l’académie ! Situation qui n’a pu être enrayée faute d’enseignants (en poste et pour le remplacement) résultant d’un recrutement insuffisant au regard de la progression des effectifs élèves dans le second degré (plus 32 000 élèves) et en baisse (de 800 postes à 630 postes pour 2018, 650 en 2019).
Cette situation a été plus marquée dans les départements de Dordogne et du Lot et Garonne comme :
- au collège J. Monnet à Fumel : 400h non assurées
- au collège de Monsempron Libos : 340h non assurées
- au lycée J. De Beaufort à Périgueux : 296h non assurées
Mais aussi en Gironde :
- au collège F. Mauriac, St Médard en Jalles : 194 heures non assurées
… et dans les Pyrénées Atlantiques :
- au lycée Paul Rey, à Nay : 60 heures non assurées.
A cela, le ministère, le rectorat répondent que les besoins en enseignants d’EPS sur l’académie sont suffisants !
Notre bilan confronté au choix d’un recrutement massif de contractuels, 115 en EPS sur l’académie, contre 65 l’an passé, équivalant en nombre d’heures effectuées à 84 postes met en lumière un système inopérant essentiellement dicté par des économies de moyens et de destruction du service public d’éducation. Le nombre de non titulaires équivaut à 84 postes pleins, soit plus que le nombre de titulaires remplaçants (64 en 2018/2019) ! Ce système privilégie la précarisation des personnels, ne permet pas une formation finalisée et met parfois ces contractuels en difficulté face aux élèves, les obligeant eux-mêmes à s’arrêter et à être remplacés !
Suite aux mutations des enseignants d’EPS pour la rentrée 2019, il reste 7 postes vacants dans l’académie, des heures démultipliées sans professeurs dans les établissements, des professeurs remplaçants en baisse (-3), la situation risque d’être pire le 1erseptembre 2019 ! Combien d’élèves n’auront pas de cours d’EPS et pour quelle durée ?
Le devoir d’assurer le service public sur tout le territoire est nié par notre gouvernement qui n’est plus en mesure de satisfaire l’intérêt général.
Le SNEP FSU demande en urgence l’ouverture d’une liste complémentaire pour le CAPEPS 2019.
Le SNEP FSU réaffirme le besoin d’un plan de recrutement sur concours de 1500 professeurs d’EPS sur plusieurs années avec la garantie du maintien de leur statut Fonction publique.
* Selon les informations dont nous disposons et qui sont sans aucun doute non exhaustives. Nous avons réalisé ce calcul au regard du comptage réalisé par l’administration, c’est-à-dire à partir d’une absence de 2 semaines ou plus. Nous demandons que les remplacements puissent être réalisés bien plus tôt que 2 semaines pour ne pas laisser les élèves sans EPS.
Contact : Nathalie Lacuey
Secrétaire académique du SNEP-FSU