Rencontre avec Laurence Harribey, sénatrice de la Gironde

Le SNEP FSU Bordeaux, représenté par Nathalie Lacuey secrétaire académique, accompagnée de Pascale Darnis, professeur d’EPS au lycée Jean Moulin de Langon, ont rencontré le 25 janvier la sénatrice, Laurence Harribey à sa permanence de Langon.

Ce rendez-vous a été pris suite à nos interpellations des élus sur la rentrée ratée en EPS dans l’académie, sur la nécessité de voter un autre budget 2019 en matière d’éducation.

Après avoir présenté le SNEP FSU, sa représentation renforcée auprès de la profession suite aux élections professionnelles de décembre 2018 (83,75% des voix), nous avons évoqué l’urgence de développer l’EPS, le sport scolaire et le sport en France. Nous nous sommes appuyé sur plaquette spéciale éditée par le SNEP FSU.

A partir d’études sur la santé (OCDE, Fédération de cardiologie, enquête Esteban), attestant d’une sédentarité croissante chez les jeunes, d’une perte de 25% de leurs capacités cardiovasculaires entre il y a 40 ans et aujourd’hui, nous avons démontré que l’EPS, le sport scolaire à l’école avait un rôle important à jouer grâce au privilège de toucher tous les enfants.

Mais pour cela, l’EPS et le sport scolaire ont des besoins :

  • Donner un temps suffisant de pratique à tous les élèves, les effectifs classe devant cesser de progresser (25 collèges, 28-30 lycées, 20 LP maximum). La France prenant un chemin inverse à la majorité des pays de l’OCDE qui diminue le nombre d’élève par classe. (Moyenne en France : 25 ; OCDE : 23).
  • De recrutements d’enseignants formés par voie de concours.
  • De reconnaissance de la discipline dans les examens, évaluation au DNB, enseignement de spécialité au bac.
  • D’installations sportives en nombre et en qualité suffisants.
  • D’un sport scolaire, véritable prolongement de l’EPS obligatoire, avec des moyens mieux répartis privilégiant les rencontres de masse.

 

Si la nécessité de développer l’activité sportive a trouvé de l’intérêt chez notre interlocutrice, nous avons du expliciter toute la richesse de nos pratiques au sein d’un service public d’éducation, les liens possibles avec le milieu associatif mais les limites de nos missions, le professeur d’EPS, ne pouvant se substituer à l’éducateur sportif municipal ou de club d’où la nécessité de moyens humains pour l’EPS et le sport.

Le thème des installations sportives et la politique du conseil régional qui freine dans la rénovation, la construction ont trouvé écho chez la sénatrice. Elle nous a assuré d’un relai sur ces besoins à la Région.

Elle souhaite également avoir des données précises en matière de budget du sport scolaire.

 

Après une heure d’échanges, satisfaites de ce que l’on a pu évoquer, nous ressortons avec l’idée que notre métier est bien méconnu. Aussi, renouveler ces rencontres est d’une haute importance afin que nos revendications prennent du sens aux oreilles des élus !